- Barthélemy l'Anglais (vers 1190 - après 1250) ou l'âge d'or de l'encyclopédisme médiéval
Barthélemy l'Anglais fut, avec Thomas de Cantimpré et Vincent de Beauvais, l'un des trois encyclopédistes majeurs du XIIIe siècle, véritable âge d'or de l'encyclopédisme médiéval. La vie de ce franciscain anglais, qui enseigna à Paris et à Magdebourg, nous est assez mal connue. Il est surtout l'auteur d'une célèbre encyclopédie naturelle en 19 livres, le De proprietatibus rerum ou Livre des propriétés des choses, authentique best-seller du Moyen Age et de la Renaissance.
- De l'Espagne des trois religions à l'Espagne de l'exclusion. Un exemple médiéval de cohabitation - et d'opposition - entre chrétiens, musulmans et juifs
L'histoire de l'Espagne au Moyen Âge constitue un chapitre fondamental de l'histoire de la civilisation médiévale. Durant huit siècles cohabitèrent et s'opposèrent les trois cultures monothéistes issues des religions du Livre. De 711, passage du détroit de Gibraltar par les Maures d'Afrique du Nord, à 1492, date de la découverte de l'Amérique mais aussi fin de la Reconquista avec la chute de Grenade mettant un terme à l'autorité islamique dans la péninsule ibérique, et date de l'expulsion des juifs d'Espagne, les relations entre chrétiens, musulmans et juifs ont été d'une grande fécondité (pensons aux traductions de l'école de Tolède qui ont préparé la « Renaissance du XIIe siècle ») mais ont aussi suscité des tensions sociales, religieuses et culturelles, ainsi que des persécutions. Après le 11 septembre 2001, il peut être intéressant de réfléchir à cet exemple (un peu mythifié) qu'a été l'«Espagne des trois religions» au Moyen Age, et de méditer sur son échec.
- Les béguines au Moyen Age
Longtemps dépréciée par les historiens comme le prouve l'expression péjorative de Nonnenmystik ("mystique des nonnes"), la spiritualité contemplative des béguines fait l'objet depuis plusieurs années d'une volonté de réhabilitation, attestée par le renouveau des études qui leur sont consacrées. Ce que les historiens regroupent sous la catégorie de mouvement béguinal couvre un ensemble d'expériences et de formes de vie religieuses d'une très grande diversité, dont l'élément unificateur est le caractère laïc de ce courant spirituel.
- Les croisades
Pèlerinage armé, la « croisade » opère la synthèse entre le « pèlerinage à Jérusalem » - qui procure la rémission des péchés - et la « guerre juste » contre les ennemis de l'Eglise. Pour le pape, c'est aussi le moyen de réunir sous la bannière de l'Eglise la chevalerie d'Occident et d'imposer sa prépondérance sur toute la chrétienté. Huit croisades vont se succéder entre 1095 et 1270, alternant victoires et défaites. Les croisades ont profondément transformé l'Orient et l'Occident. C'est à parcourir l'histoire des croisades, lourde de conséquences, que sera consacrée cette conférence.
- Les cathares, histoire et doctrine
Depuis les études de Napoléon Peyrat dans la seconde moitié du XIXe siècle et plus encore depuis quelques décennies, on peut dire que s'est formé un véritable mythe cathare qui doit davantage à l'imagination qu'à la connaissance historique sérieuse. Hérétiques pour l'Eglise de Rome et de Cîteaux (Bernard de Clairvaux voyait en eux des « apôtres de Satan »), sujets insoumis du comte de Toulouse pour le roi de France, les cathares du Midi, autrement nommés albigeois, seront vaincus au XIIIe siècle, avant de disparaître totalement au XIVe. Eux se considéraient comme la vraie Eglise du Christ. Qui furent-ils réellement et quelle était leur doctrine, c'est ce que nous allons tâcher de considérer ici.
- Giordano Bruno (1548-1600), le bûcher et l'infini
Le 17 février 1600, à Rome, sur le Campo dei Fiori, a été amené nu, un homme de cinquante-deux ans. Cet homme, un ancien frère dominicain, avait été condamné par l'Inquisition, au terme d'un procès qui a duré huit ans, à être brûlé vif. Son crime : avoir remis en question certains dogmes de l'Eglise catholique et développé la théorie de l'univers infini et de la pluralité des mondes habités. Cet homme s'appelait Giordano Bruno. Cette conférence présentera sa vie et sa pensée.
- Henri Suso ou le Serviteur de la Sagesse éternelle
Avec Tauler, Suso est le principal disciple de Maître Eckhart. Des trois grands mystiques rhénans de l'école dominicaine allemande du XIVe siècle, c'est le seul à avoir été proclamé bienheureux, tardivement il est vrai, puisqu'il fallut attendre 1831. Suso se distingue aussi par l'attention qu'il porte aux images et par sa volonté d'imiter le Christ souffrant. Enfin, de tous les mystiques rhénans, c'est celui dont la vie nous est la mieux connue, grâce à son "autobiographie", rédigée avec l'aide de sa "fille spirituelle" et confidente Elsbet Stagel, dominicaine à Töss près de Winterthur.
- Inquisition et sorcellerie à la fin du Moyen Age
Depuis longtemps la sorcière est liée, dans l'imaginaire, à un Moyen Age obscurantiste, responsable de son horrible trépas dans les flammes. Michelet la dépeint comme une rebelle issue « des temps du désespoir », « du désespoir profond que fit le monde de l'Eglise ». Il faut cependant dépasser cette vision romantique. Ce qui préoccupe les clercs jusqu'au milieu du XIIIe siècle, ce n'est pas la sorcellerie et ses fantasmes, mais l'hérésie. La papauté, inquiète notamment des progrès du catharisme, crée donc l'Inquisition. En 1233, Grégoire IX confie aux ordres mendiants récemment institués, et particulièrement aux dominicains, le soin de pourchasser les hérétiques. Mais à la fin du Moyen Age la sorcellerie est assimilée à l'hérésie et les démonologues utilisent la répression et multiplient les bûchers. Si la répression de la sorcellerie débute au Moyen Age, elle se développe essentiellement au début de l'ère moderne. Il faut attendre la fin de la seconde moitié du XVIIe siècle pour que les choses se calment. C'est à parcourir l'archéologie de cette chasse aux sorcières que sera consacrée cette conférence.
- Jan van Ruusbroec, en son temps et dans les siècles
Le grand mystique brabançon Jan Van Ruusbroec (dit Ruysbroek l'Admirable) (1293-1381) est né dans le village de Ruisbroek, au sud de Bruxelles, et mort comme chanoine à l'ermitage de Groenendael, dans la forêt de Soignes, où il s'était retiré en 1343 avec une petite communauté. Moins spéculatif et audacieux que les mystiques rhénans, on s'explique mal que Ruusbroec ait donné prise aux critiques de Jean Gerson à l'extrême fin du XIVe siècle et de Bossuet au XVIIe siècle, lesquels se méprendront en trouvant chez lui des traces de panthéisme. Le mystique flamand sera cependant béatifié en 1908, par décret pontifical. On sait que Maurice Maeterlinck s'est pris d'admiration pour Ruusbroec et qu'il a traduit en français son oeuvre majeure : L'ornement des noces spirituelles.
- Maître Eckhart et la mystique rhénane
Dominicain et théologien mystique allemand, professeur de théologie à l'université de Paris, prédicateur à Strasbourg et à Cologne, Maître Eckhart fut le maître du mouvement mystique rhénan. Sa doctrine, imprégnée du néoplatonisme du Pseudo-Denys, nous est parvenue au travers d'une oeuvre latine, à destination du public universitaire, et surtout d'une oeuvre allemande, composée de traités et de sermons, issus de sa prédication dans la vallée du Rhin auprès des béguines et des soeurs de son ordre. Condamnées à l'époque par l'Eglise, ses thèses furent néanmoins répandues par ses deux principaux disciples, Jean Tauler et Henri Suso. Par eux, la mystique rhénane ou allemande exerça une influence à l'échelle européenne. Il fallut toutefois attendre le XIXe siècle pour que soit redécouverte l'oeuvre de Maître Eckhart lui-même, prélude à une série d'interprétations, sérieuses ou extravagantes, de sa doctrine. Aujourd'hui encore, Eckhart suscite une indéniable fascination.
- La naissance du Purgatoire selon Jacques Le Goff
Depuis sa parution chez Gallimard en 1981, l'ouvrage du grand médiéviste Jacques Le Goff (qui nous a quitté en 2014), intitulé de manière provocante La naissance du Purgatoire, a suscité bon nombre de polémiques, critiques et mises au point. C'est de celles-ci que traite cette conférence, non sans présenter préalablement la thèse de Le Goff sur le purgatoire.
- Nicolas de Cues ou le génie d'un penseur médiéval
Par sa vie et par son oeuvre, le cardinal Nicolas de Cues assure la transition entre "l'automne du Moyen Age" et le "printemps de la Renaissance". Prélat, savant, philosophe et scientifique allemand, Nicolas de Cues est un des penseurs les plus importants et les plus originaux du XVe siècle, auteur d'une oeuvre considérable, portant aussi bien sur des questions de métaphysique et de théologie que d'astronomie, de mathématiques ou de mécanique.
- Rodolphe II, l'empereur alchimiste
Souverain introverti et mélancolique, médiocre politique, piètre combattant, admirateur de la vie et des femmes, protecteur des arts et des sciences (Arcimboldo, Tycho Brahé, Kepler) mais aussi furieusement épris d'ésotérisme (son entourage fourmillait d'alchimistes et d'astrologues), combien de visages avait cet homme grâce auquel Prague - dont il fit sa capitale - devint le centre politique et culturel de l'Europe du temps?Qui fut ce Habsbourg qui occupa le trône impérial de 1576 à 1612?
- Giordano Bruno (1548-1600), philosophe de l'univers infini et précurseur de Galilée
Né à Nola en 1548, Filippo Bruno prend le nom de Giordano lorsqu'il entre chez les dominicains de Naples. Esprit indépendant et rebelle, il quitte son ordre en 1576 et se lance dans une vie d'errance pendant plus d'une quinzaine d'années, parcourant l'Italie, la France, l'Angleterre et l'Allemagne. Il rencontre alors trois grands souverains (Henri III, Elisabeth Ière, Rodolphe II) et est excommunié trois fois (par les luthériens, par les calvinistes et par les catholiques). En 1591, il commet l'imprudence de retourner en Italie, à Venise, où il est trahi par Giovanni Mocenigo qui le livre à l'Inquisition. Il est transféré à Rome dans les prisons du Saint-Office. Son procès aux nombreux chefs d'accusation s'achève par sa condamnation à mort pour hérésie. Il est brûlé vif au Campo dei Fiori le 17 février 1600.Giordano Bruno a soutenu une image du monde qui l'a fait entrer en conflit avec l'Inquisition : celle d'un Univers infini peuplé de mondes habités innombrables. Il défendait des thèses inspirées de Nicolas de Cues et de Copernic. Avec lui, nous assistons réellement à l'affirmation de l'infinité de l'Univers, dont ni le Soleil ni la Terre n'occupent le foyer. Le corrélat de l'infinité de l'Univers est la pluralité des mondes habités. Les systèmes solaires, peuplés comme le nôtre, sont innombrables. Personnage complexe, Giordano Bruno fut à la fois un précurseur de Galilée et un partisan de traditions hermétiques et magiques qui semblent éloignées de ce que l'on considère de nos jours comme de la science. Lui-même se déclarait philosophe et c'est comme tel qu'il convient de l'aborder aujourd'hui.
- La naissance et l'essor des universités médiévales
Entre 1200 et 1400, l'essentiel de la théologie, de la philosophie et de la science se développe dans le cadre universitaire. Il importe donc, quand on s'intéresse à l'histoire intellectuelle, de préciser quel est ce cadre. C'est ce à quoi est consacrée cette conférence. Nous devons en effet à l'Europe du Moyen Age l'institution universitaire qui, malgré les crises qu'elle connaît périodiquement, demeure l'un des hauts lieux de production et de transmission du savoir.
- Les engagements de saint Bernard dans le siècle
Aristocrate bourguignon, moine cistercien, Bernard (1090-1153) a fondé l'abbaye de Clairvaux, au nord de Dijon, en Champagne. S'il prône l'éloignement du monde, Bernard se mêlera toutefois des affaires de son temps. A partir des années 1125-1130, il passera une grande partie de son existence en dehors de Clairvaux. Estimant qu'"aucune des affaires de Dieu ne lui est étrangère", il sera un véritable "gendarme spirituel" de la chrétienté. Il joua de la sorte un rôle politique éminent, conseillant rois et papes, prenant part au combat pour l'unité et l'orthodoxie.
- La vie culturelle en Occident aux XIIe et XIIIe siècles
Nous évoquons dans cette conférence les thèmes suivants : universités et scolastique, littérature et sciences. De manière à faire voir dans cette période, derrière l'image sombre qui trop souvent lui est associée, la figure d'un "beau Moyen Age".
- La principauté de Liège, de l'an mille à la Révolution
Raconter en dix temps forts l'histoire de la principauté de Liège, telle est l'ambition de cette conférence. Nous commencerons un peu avant la création de la principauté avec le meurtre de saint Lambert vers 705. Ensuite, nous parcourrons les siècles. Ceux du Moyen Age d'abord : Notger, le premier prince-évêque et le véritable fondateur de l'Etat liégeois en 985: le Mal Saint-Martin (1312); la paix de Fexhe (1316); et le sac de Liège par Charles le Téméraire en 1468. Puis les Temps modernes: Erard de Marck, le prince-évêque de la Renaissance; les princes de Bavière et la querelle des Chiroux contre les Grignoux; Velbrück et les Lumières; la Révolution liégeoise (1789); et la démolition de la cathédrale Saint-Lambert.
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