Henri Alexandre
- De l'embryologie descriptive à la génétique du développement. Evolution des idées en biologie de la reproduction et en embryologie
- Les mammifères transgéniques au service de la science et de l'homme
- Le clonage artificiel : un bien ou un mal ?
En biologie, un clone est un ensemble de cellules ou d'individus génétiquement identiques issus d'un fondateur unique. Le mot est désormais appliqué à tout individu obtenu par la méthode de transplantation d'un noyau somatique dans un ovocyte énucléé. Appliquée aux mammifères d'expérience ou d'élevage, cette technique ouvre des perspectives de progrès considérables dans divers domaines des sciences de la vie et de leurs applications zootechniques et biomédicales. Appliquée à l'espèce humaine, elle permet d'envisager de nouvelles thérapeutiques inimaginables, il y a quelques années encore. La perspective d'un clonage reproductif inquiète légitimement mais, faut-il condamner la technique elle-même ?
- Clonage et cellules souches : science, médecine ou éthique?
"Pour ceux d'entre nous passionnés de jardinage, créer un clone constitue un geste banal": c'est en effet en 1903 que le mot "clone" fut forgé par H.J. Weber (botaniste hollandais) pour désigner l'ensemble des plantules obtenues par la reproduction non sexuée d'une plante. Mais déjà en 1891 Hans Driesch avait prouvé expérimentalement le pouvoir de régulation des stades précoces du développement des oursins et plus tard, le Professeur Jacques Mulnard (ULB) en fit de même chez la souris.Au début des années 1980, cette production d'animaux par multiplication embryonnaire fut très prisée et, en 1993, les Sociétés canadienne et américaine de Fertilité décrivaient la séparation des deux premières cellules d'un zygote humain, les blastomères survécurent et se divisèrent à leur tour. Cette perspective d'un clonage humain entraîna une réaction importante de Rome qui rappela son opposition à toute intervention de l'homme dans le processus de la reproduction. Depuis la naissance de Dolly en 1996, ces programmes ont été remplacés par le transfert de noyaux dans des ovocytes énucléés (l'ovocyte manipulé, devenu pré-embryon in vitro, est ensuite positionné dans le tractus génital d'une "mère" porteuse). Mais les faibles taux de réussite de ces programmes et l'émergence d'anomalies ont heureusement amené science et conscience à se rejoindre pour condamner l'application de cette démarche à l'espèce humaine. Toutefois, prohiber cette conception prive les chercheurs de la possibilité de produire des pré-embryons "nt" (nuclear transfer) comme sources de cellules souches embryonnaires (ESCs). En 1981, Martin Evans (GB) et G. Martin (USA) produisaient pour la première fois des lignées cellulaires immortelles de souris à partir d'une sous-population de cellules d'un très jeune embryon. Certaines cellules de ce blastocyste conservent le pouvoir de se différencier sans restriction en chacun des types cellulaires constitutifs des organes. Les premières ESCs humains obtenues en 1998 offraient la perspective de nouveaux développements dans le domaine de la thérapie cellulaire de substitution (ou médecine régénérative).Contrairement aux cellules progénitrices (= précurseurs) que chaque tissu possède en son contingent, les ESCs offrent le double avantage de s'autorenouveler indéfiniment tout en restant pluripotentes. L'obstacle majeur à l'utilisation des ESCs humaines est d'ordre éthique puisque leur production implique la conception d'embryons in vitro à des fins scientifiques. Comme alternatives intéressantes citons les cellules souches somatiques de l'adulte présentes dans la moelle osseuse et les cellules souches pluripotentes induites (= produites par une modification génétique de cellules différenciées). Récemment, on peut signaler la production de ESCs à partir de bastocystes parthénogénétiques (activation d'ovocytes sans concours de spermatozoïdes) et des embryons résultant du transfert du noyau d'une cellule somatique d'une espèce dans un ovocyte énucléé d'une autre espèce (improprement appelés embryons "hybrides"). En 2008, la GB autorisait la création d'embryons "homme-cochon" en vue d'obtenir des ESCs humaines à partir de ces blastocystes ... Troublant pour le grand public!...
- La vie, création ou émergence?
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