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Principia moralia

Meyer Michel, Fayard, 2013

Y a-t-il une seule et unique morale dont on puisse se prévaloir aujourd'hui ? Les réflexions philosophiques sur la morale se sont toujours combattues, remplacées, démenties au fil du temps, tout en étant chacune valable. Le stoïcisme, la morale de la vertu, le recours à la loi morale, l'utilitarisme sont autant de courants qui irriguent encore notre façon de penser. Mais laquelle de ces " visions " choisir ? Et pourquoi choisir celle-là plutôt qu'une autre ?
Michel Meyer opère ici un retournement de la pensée traditionnelle sur l'éthique. C'est parce que l'homme est un problème pour l'homme qu'il y a une réponse qu'on appelle la morale. Michel Meyer ne part plus des sujets éthiques (Moi, l'Autre) comme référents moraux, mais de la distance, plus ou moins grande, entre les individus. C'est la variation de cette distance qui influence nos choix quant au bien et au mal, ce qu'on recherche ou ce que l'on veut fuir ou éviter, et qui fera qu'on sera tantôt stoïcien, tantôt utilitariste ou kantien. Le positionnement des sujets les uns par rapport aux autres conduit à agir de telle ou telle manière, donc à adopter tel ou tel type de conduite morale et à juger ce qui est bien ou mal de façon différente.
Le problème moral, c'est l'Autre comme problème, auquel il convient de répondre selon la distance qui nous sépare, nous divise ou nous rapproche, et auquel on répond toujours d'ailleurs, parce qu'il constitue une menace, un appel à l'aide ou encore, la nécessité de coopérer.
Sans chercher à édicter de nouvelles règles ou de nouveaux préceptes, Michel Meyer replace ainsi les grandes théories morales, comme celles d'Aristote, de Kant, de Stuart Mill ou encore de Hume, dans un espace philosophique virtuel, qui est leur espace de validité. Avec le concept de distance entre les êtres, Michel Meyer nous offre ainsi une approche nouvelle et synthétique de la morale.